Après avoir jubilé à leur succès
au baccalauréat et au fait de pouvoir intégrer cette nouvelle aire qu’on
appelle université qui s’ouvre à eux, la plupart des étudiants réalisent que
l’université est une barrière dont le passage relève du parcours du combattant
où seuls les courageux et les dégourdis peuvent arriver à terme. Bon nombre
déserte le train en cours de route c’est-à-dire qu’ils abandonnent à cause du
calvaire dont ils sont sujets. Ceux qui y demeurent jusqu’aux termes de leurs
études s’invitent aussi de nouveau à la table d’autres difficultés en
l’occurrence le chômage. En effet, certaines filières de formation ne procurent
pas assez d’issues de sortie.
Il convient de signaler aussi que
les frais après la licence deviennent substantiels et un étudiant qui valide sa
licence et qui souhaite poursuivre ses études, s’il ne bénéficie pas de soutien
exogène ne pourra que voir ses ambitions paralysées par des difficultés
financières. Je prends l’exemple sur moi-même car comme dira l’autre, la honte
d’une femme, c’est la honte de toutes les femmes et je n’ignore pas que ce cas
d’espèce est commun chez bon nombre d’étudiants. En effet, titulaire d’une
licence en Anglais, je nourrissais l’espoir de me lancer dans la recherche d’un
master en Traduction et Interprétation, une spécialité du département d’études
anglophones, mais je me suis heurté à un mur de difficultés financières et cela
a réduit à néant cette ambition que je développais en moi. La seule issue qui
reste pour un étudiant de mon genre, c’est de se préparer pour affronter les
concours. Là aussi, c’est l’enseignement qui apparaît comme le principal
concours que l’on puisse postuler avec une licence en Anglais. Il serait donc
souhaitable que d’autres portes de sortie soient développées pour augmenter la
chance des étudiants détenteurs de ce diplôme. Les frais de formation du master
doivent être aussi revus à la baisse pour permettre aux éventuels postulants de
poursuivre sans trop de difficultés. Cela leur permettra de foisonner leurs
chance de réussite.
Rakis
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