Quel avenir pour le Burkina-Faso ?Quel avenir pour le Burkina-Faso ?

 
Assurément, il ne suffit pas de remplacer Blaise Compaoré par Rock Marc Christian Kabore pour que nos conditions de vie s’améliorent. Bientôt deux ans après la fuite de Blaise Compaoré et plus de cent jours d’exercice du pouvoir par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), ils ne sont plus nombreux, ceux des burkinabè y compris ceux du propre camp du Président Kaboré à se rendre à l’évidence : << Rien ne changera fondamentalement d’ici les cinq ans >>. Le pouvoir peine à trouver ses marques et cela est d’autant plus inquiétant et déplorable que les leaders actuels, du Président du Faso au Président de l’Assemblée Nationale, sans oublier l’unique tout puissant Ministre d’Etat, sont d’anciens disciples et serviteurs de Blaise Compaoré et ont tous cogéré le pays pendant au moins un quart de siècle (25 ans) avec le disgracié président.

Une fois de plus, les burkinabè se retrouvent abandonnés à eux mêmes, sans véritable espoir d’entrevoir un avenir meilleur.



Au plan national, la situation est des plus préoccupantes, en témoigne la multitude d’événements malheureux qui semblent s’accumuler sous le regard impuissant des dirigeants :

- indiscipline caractérisée et généralisée (désobéissance et menace des élèves à l’endroit des enseignants) ;

- irruption de milice armée (KOGLWOEGO), qui défie au quotidien l’autorité de l’Etat ;

- Héritage du passif des autorités de la transition (corruption, trafic d’influence et détournement de deniers publics) ;

- Complication du dossier du putsch du 15 septembre 2015 (inapplication des mandats d’arrêt lancés, refus au plan national de la hiérarchie militaire, de la gendarmerie et de la police de déférer à la convocation du juge d’instruction militaire) ;

- Mobilisation de l’état major des syndicats (la plupart des centrales syndicales exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative)



Face à une telle situation, que sommes-nous en droit d’attendre ? Ou que pouvons nous attendre du pouvoir MPP ? La seule chose qui est visible et observable, c’est les positionnements et les intrigues des politiques pour obtenir des postes juteux. Aucun sens de l’amour de la patrie, de l’intérêt général. Les politiciens pour la plupart sans foi ni loi, ne s’intéressent à l’Etat que pour se servir ici et maintenant. Pauvres de nous, si au moins face à des cas aussi graves et dangereux que le phénomène des KOGLWOEGO , nos autorités prenaient leurs responsabilités en agissant sans langue de bois et négociant des compromissions qui comme nous l’avons dit, finiront par être fatal à la nation toute entière.

Pour notre part , dans une telle poudrière , le moins que nous devons exiger et attendre de ce gouvernement, c’est la sécurité , car sans elle rien n’est possible ; sans elle, c’est le chaos.


                                                          E. Faustin KONSIMBO
                                                          Directeur de publication

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