la pauvreté n’est pas un phénomène unidimensionnel pouvant être résolu de façon sectorielle.C'est d’un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles.

Les droits des femmes sont des droits, théoriques ou réels, dont la défense est un objectif afin de parvenir à une société plus égalitaire.

tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable

L’éducation est un droit essentiel, qui permet à chacun de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale.

S’il n’y a pas de vie, les autres droits fondamentaux n’ont plus de raison d’exister.Le droit à la vie est un droit universellement reconnu pour tous les êtres humains.

Vous avez été; témoin d'une injustice .Racontez

Tout être humain, digne de ce nom, n’accepte qu'une injustice soit commise contre lui. Les lois divines et humaines ont pour but d'instaurer la justice parmi les hommes. Toutefois, plusieurs formes d'injustice sévissent dans le monde. Notre société n'échappe pas à cette partialité.

A maintes reprises, j'ai assisté à des scènes où les droits de l'homme sont bafoués et foulés au sol. Mais le souvenir que je n'oublierai jamais est celui d'un homme qui a été injustement accusé de vol. C'était un dimanche. J'étais attablé dans un café en train de siroter un jus, lorsqu'un mendiant entra dans la salle climatisée. Dehors, il faisait très chaud. C'était un vieux vêtu de haillons sales et chaussé d'un semblant de chaussures déchirées. Son visage était ridé et couvert d'une barbe de plusieurs jours. L'homme inspirait la pitié. Il s'est dirigé vers une glacière et prit un verre pour le remplir d'eau fraîche. Il avait sûrement très soif. Ses yeux pétillaient de joie au fur et à mesure qu'il s'approchait de la glacière. Soudain, un garçon s'est rué vers lui en criant et en injuriant. Il a bousculé le pauvre
diable: et au moment où il a voulu lui prendre le verre, le mendiant a perdu l'équilibre et est tombé. Le verre s'est brisé et l'homme est blessé à la main. Le garçon n'a pas fait attention au sang qui coulait de la main du pauvre : il n'a pas cessé de l'insulter. Il lui a demandé de payer le verre qu'il a cassé. Aucun client n'est intervenu pour repousser le garçon ou le calmer. J'ai senti la colère m'étouffer. Je me suis levé et me suis dirigé vers le mendiant ; je l'ai aidé à se relever et l'ai fait asseoir à ma table. J'ai tiré de la poche un mouchoir en papier et essuyé le sang du mendiant. Quand le garçon s'est approché et a commencé de nouveau à hurler, je lui ai dit sans mâcher mes mots : « Va-t’en ou je vais appeler la police ! Tu as agressé un homme et tu lui as causé des blessures ! »

Lorsque le patron est venu, il m'a dit que le mendiant devait sortir : mais j'ai répondu qu'il resterait. J’ai commandé un plat pour lui en disant au patron : « Alors, maintenant, il est devenu un client comme tout le monde : tu lui dois du respect ! » Le patron est resté pétrifié : il n'a pas pu chasser ce misérable.

L'injustice est une vraie calamité qu'il faut combattre par tous les moyens. L'égalité, l'équité et la justice sont des facteurs pour édifier une société forte et démocratique.

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Elections municipales: LA CCVC/Ouaga appelle au boycott

Ceci est une déclaration de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) section Ouaga parvenue à notre Rédaction, dans laquelle elle appelle les populations de la capitale à boycotter les élections municipales de dimanche prochain. Elle les invite également à « mettre en place des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) ». Lisez !

Boycottons les élections municipales du 22 mai prochain ! En Avant pour la défense des acquis de l’insurrection et de la résistance populaires et pour l’amélioration des conditions de vie pour les populations de la ville de Ouagadougou !!!

Le 22 mai 2016, les populations de la ville de Ouagadougou seront appelées aux urnes pour élire les conseillers municipaux qui éliront à leur tour les différents maires d’arrondissements. Ces élections interviennent après celles présidentielles et législatives couplées qui ont consacré l’arrivée au pouvoir du MPP et de ses alliées. Par rapport à ces élections, les attentes et aspirations du peuple insurgé et résistant de Ouagadougou changement en sa faveur semblent compromises au regard de l’aggravation sans précédent des conditions de vie des femmes, des hommes et particulièrement de la jeunesse. En effet ces élections municipales interviennent dans un contexte, à l’échelle de la ville, marqué notamment par :

Le renchérissement du coût de la vie. Nous assistons à une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité comme le lait, l’huile, le savon, les céréales, parfois de l’ordre de 50% pour certains produits. Dans le même temps, les petites et moyennes entreprises sont frappées par une morosité et certaines sont contraintes de licencier leurs employés si elles ne ferment pas tout simplement boutique. Celles-ci sont victimes non seulement du non payement de la dette intérieure mais aussi des récompenses politiques aux opérateurs et grands commerçants qui ont soutenu et financé certains partis politiques dans leur conquête du pouvoir;
Une grave crise de l’eau et de l’électricité à laquelle sont confrontées les populations de la ville et des environs. Le manque de ces deux denrées fondamentales pour la vie et la production aggrave particulièrement les conditions de vie et de travail des populations. Comme le note justement la Coordination des CDAIP de la ville dans sa déclaration sur la crise de l’eau et de l’électricité, « des zones entières sont régulièrement privées de la moindre goutte d’eau pendant 2 à 5 jours, plongeant les habitants dans un stress hydrique extrême et aggravant considérablement leurs conditions de vie déjà précaires. Les zones non loties (Yamtenga, M’Ba Simon Toéga,…) et des quartiers comme Nagrin, Kouritenga, Tanghin, Somgandé, Karpala, Zone 1, Yagma, Bissiguin, etc. sont durement éprouvés par les coupures d’eau… Les ménages voient leurs dépenses en eau flamber, eux qui sont déjà durement frappés par la cherté des prix des produits alimentaires qui continuent leur hausse depuis l’installation du pouvoir du MPP et de ses alliés. Les délestages sont de plus en plus massifs, plongeant régulièrement de grandes portions de la ville dans l’obscurité totale pour de longues durées pouvant atteindre 15 heures ! Impossibilité pour les élèves et étudiants d’étudier à des moments cruciaux de l’année scolaire et universitaire ; impossibilité pour les artisans, tailleurs, soudeurs, commerçants, restaurateurs, tenanciers de secrétariats publics et de débits de boissons, etc., de travailler » ;
Des actes de remise en cause de certains acquis de l’insurrection et de la résistance populaires, notamment les espoirs de jugement des crimes économiques et de sang. Non seulement les dossiers de crimes de sang et économiques sous le pouvoir de Blaise Compaoré : les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary, des martyrs de l’insurrection d’octobre 2014 et de la résistance de septembre 2015 sont sous silence judiciaire mais aussi nous assistons, depuis quelques temps, à la libération de maires et de ministres du régime Compaoré qui avaient été arrêtés parce qu’ils ont mal géré les biens publics. Comment comprendre que des maires mis en prison pour leur mauvaise gestion de fonds publics, des parcelles, etc. soient relaxés sans aucune explication aux populations, premières victimes de ces délinquants aux cols blancs qui ont spéculé sur les parcelles, spolié les citoyens de leurs droits fonciers, précarisé la vie de nombreuses familles rejetées dans la rue. Il s’en trouverait même qui font campagne, après avoir changé de clan politique comme il est de leur coutume, pour revenir aux affaires et continuer impunément leurs pratiques sordides de vols et de détournements crapuleux !

Pendant que les populations meurent de faim, de soif et de chaleur, attendent le châtiment mérité des prédateurs de la République, le parti au pouvoir et ses acolytes et opposants eux, relèguent nos pressantes attentes au second plan et ne s’occupent que de leur campagne qui va leur permettre de s’asseoir à la table de la soupe, entre anciens et nouveaux « diables » en tant que conseillers, maires etc. Ils nous invitent à les accompagner dans leur deal politique alors qu’ils restent sourds à nos cris de faim et de soif, à la vie chère, au problème de logement dans la ville, à l’état défectueux des voies urbaines, de santé et d’éducation pour lesquels ils nous déverseront des décibels de promesses aussitôt oubliées après leur élection.


Face à une telle réalité socio-politique, le peuple de Ouagadougou n’a visiblement rien de bon à attendre de ces élections. C’est pourquoi la Coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou les appelle à :

Se mobiliser davantage autour de leurs différentes CCVC pour exiger des élus locaux la prise en compte effective de nos plates-formes citoyennes en général et la résolution en particulier des questions brulantes telles que : la diminution des prix des produits de première nécessité, la justice pour nos martyrs de l’insurrection et de la résistance populaires ainsi que pour tous les crimes économiques et de sang restés jusque-là sans suite, l’accès à l’eau et à l’électricité, l’attribution des parcelles volées aux populations résidentes qui en ont réellement droit,…;
Mettre en place des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) dans les arrondissements, secteurs, villages, quartiers, marchés et yaars.

Ont signé :

CCVC/Baskuy ; CCVC/Bogodogo ;CCVC/Boulmiougou ;CCVC/Nongrmassom ;CCVC/Signoghin.

Ouagadougou, le 18 mai 2016
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Mesures sociales du gouvernement : La Coalition contre la vie chère se prononce

Dans la déclaration ci-après, la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, l’impunité, la fraude et pour les libertés (CCVC) donne son opinion sur les dernières mesures sociales du gouvernement et interpelle les autorités sur les coupures d’eau et d’électricité qui se succèdent et s’aggravent depuis janvier 2014




COALITION NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA VIE CHERE, LA CORRUPTION, LA FRAUDE, L’IMPUNITE ET POUR LES LIBERTES (CCVC)

CGT-B - CNTB - CSB - FO/UNSL - ONSL - USTB - SAIB - SAMAE - SATEB - SNEAB - SNESS - SYNATEB - SYNATIC - SYNTAS - SYNTRAPOST - SYNAPAGER - SYNATIPB - SYNATRAD - SYSFMAB - SYNATEL - UGMB / ACAT-BURKINA - AECC - AJB -AS/KEBAYINA /FB - CODDE - LDLP - LIDEJEL - MBDHP - MBEJUS - ODJ - REN-LAC - SOCIAL/ALERT – UGEB

A PROPOS DES MESURES SOCIALES DU GOUVERNEMENT ET DES COUPURES D’EAU ET D’ELECTRICITE

Travailleuses, travailleurs, populations du Burkina Faso,

Peuple du Burkina Faso,

A la suite d’un Conseil des ministres extraordinaire tenu le 24 mars 2014, le gouvernement burkinabè a annoncé une série de mesures en faveur de certaines couches de la population. Le coût de ces mesures a été estimé d’abord à 110 milliards, ensuite à 117 milliards de francs. A partir du 7 avril, des missions du gouvernement ont sillonné les 45 provinces du pays pour « expliquer les nouvelles mesures sociales et recueillir les observations et recommandations des bénéficiaires afin d’améliorer la mise en œuvre ».

La Coalition Nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, l’impunité, la fraude et pour les libertés (CCVC) à travers la présente déclaration, donne son opinion sur lesdites mesures et interpelle le gouvernement sur les coupures d’eau et d’électricité qui se succèdent et s’aggravent depuis janvier 2014.

Sur les mesures sociales

La CCVC observe que :


Le gouvernement opère un amalgame entre un ensemble de mesures qu’il a unilatéralement décidées et la mise en œuvre de la nouvelle grille indemnitaire, issue de longues négociations avec le mouvement syndical et qui constitue une réponse à une vieille revendication des organisations syndicales que le gouvernement s’est engagé à satisfaire en 2012 avec une échéance qui était fixée au 30 juin 2013. Cette manipulation tente d’occulter l’action syndicale et ainsi de présenter la mesure comme un cadeau octroyé par le gouvernement aux travailleurs ;

Au profit des retraités, le gouvernement a annoncé des visites médicales gratuites pourtant déjà budgétisées et assurées par la CARFO et la CNSS. Il annonce en outre l’octroi d’un mois de pension à propos duquel le président de l’Association des Retraités a déclaré que les retraités auraient préféré une augmentation même faible de la pension ;

Hormis la nouvelle grille indemnitaire qui du reste est un acquis des syndicats, les autres mesures constituent des réponses conjoncturelles et la logique de telles mesures, c’est qu’elles doivent être reconduites chaque année. Toute chose qui traduit un manque de planification et surtout une absence de vision et de démarche claires pour une résolution durable des problèmes que vivent les populations ; du reste, il ressort des comptes-rendus de la presse que les populations demandent au gouvernement de pérenniser les récentes mesures en les inscrivant dans le budget de l’Etat !

Concernant particulièrement l’emploi, il convient de noter tout d’abord qu’il constitue une préoccupation majeure pour la jeunesse et l’ensemble des populations. La preuve en a été encore donnée tout récemment avec les foules immenses de jeunes qui se sont constituées à l’occasion du dépôt des dossiers de recrutement d’opérateurs de kits de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), occasionnant des troubles au stade municipal de Ouagadougou. En effet, si les bousculades pour l’obtention d’emplois temporaires de deux ou trois mois témoignent de l’acuité du besoin d’emploi des jeunes, elles posent aussi et surtout la nécessité de trouver des solutions structurelles à cette épineuse question.

Au niveau des universités, le doublement du nombre de bourses est sans doute intéressant pour les bénéficiaires des mille (1000) nouvelles bourses, de même que les 300 filles attributaires des bourses spéciales. Mais il convient de rappeler que les universités burkinabè comptent plus de 80 000 étudiants dont la grande majorité est issue de familles pauvres. Et c’est à la faveur des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) que le contingentement des bourses a été instauré, excluant de milliers d’étudiants méritants du bénéfice de la bourse.

A l’évidence, les solutions apportées par les mesures sociales demeurent pour l’essentiel conjoncturelles et présentent un caractère populiste alors que les problèmes d’éducation, de santé, d’emploi, d’énergie sont structurels et commandent une planification rigoureuse avec des objectifs précis. Par ailleurs, le tapage autour de ces mesures pourrait entraîner un renchérissement du coût de la vie du fait des illusions que l’évocation des milliards de francs peut installer dans l’esprit des commerçants et des bailleurs.

Sur les coupures d’eau et d’électricité

Pendant que le gouvernement annonce et médiatise ses mesures tape-à-l’œil, des coupures d’eau et d’électricité frappent durement les populations.

Dans de nombreuses localités, les populations sont confrontées à de multiples et longues coupures d’eau. La conséquence, c’est que les ménages sont obligés de veiller pour espérer avoir de l’eau ou alors, elles ont recours à de l’eau non potable, ce qui les expose à des maladies et même à des épidémies.

Au niveau de l’électricité, ce qui est frappant et inacceptable, c’est que l’insuffisance de l’offre énergétique est posée depuis plus d’une décennie. Or, l’électricité constitue aujourd’hui un besoin fondamental pour l’activité économique et pour le bien-être des populations. Qu’il s’agisse des soudeurs, des vendeurs de produits conservés au frais (vendeuses et vendeurs d’eau, de produits laitiers, de poissons et de viandes, etc.), des élèves et étudiants, des gérants de cybers ou de moulins électriques, etc., tous ces travailleurs subissent durement les effets des coupures : impossibilité de travailler, d’étudier ou de vendre, destruction complète de leurs produits ou matériel, etc. La situation est d’autant grave que les coupures peuvent durer jusqu’à onze (11) heures de temps. Pour y faire face, beaucoup de sociétés, de services et de particuliers ont dû acquérir des groupes électrogènes, avec un impact financier important sur leurs budgets. En dépit des dommages et des désagréments subis par les abonnés, ils sont obligés de payer les factures sans aucune possibilité de recours. Et la SONABEL annonce que cette situation durera jusqu’en Juin !

Travailleuses, travailleurs, populations du Burkina Faso,

Les tentatives d’explications de nos autorités, confuses, désordonnées et contradictoires, servies à longueur d’années aux populations et même à l’Assemblée Nationale ne sauraient tenir lieu de justification, ni d’excuses. L’électricité n’est pas un luxe et les coupures d’électricité ne sont pas une fatalité. La crise énergétique que notre pays vit depuis des années est l’illustration de l’irresponsabilité de nos dirigeants, de leur incapacité à répondre aux besoins fondamentaux des populations. Quand on considère que la SONABEL ne comptait que 436.250 abonnés en 2012 dont 208.639 pour la seule ville de Ouaga, on mesure le déficit en matière d’accès à l’électricité.

En réalité, malgré les discours démagogiques, le Burkina demeure un pays arriéré et dépendant, soumis aux injonctions du FMI et de la Banque Mondiale. Il nous souvient par exemple qu’au mois d’avril 2012, alors que le gouvernement de Monsieur Luc Adolphe TIAO procédait à une augmentation du prix du litre d’essence de 50F CFA, madame Laure REDIFER, chef d’une mission du FMI qui a séjourné au Burkina Faso, s’était autorisé à qualifier cette décision de « difficile et courageuse ». Ces propos avaient choqué et révolté, même si à la question de savoir si le FMI avait influé sur la décision d’augmentation, la chef de mission avait répondu en substance : « Nous donnons des conseils et c’est aux gouvernements de prendre les décisions. »
Voilà qui met en exergue le fait que notre pays ne maîtrise ni la conception, ni la mise en œuvre des orientations politiques, économiques et sociales. Celles-ci sont dictées par les grandes puissances, le FMI et la Banque Mondiale à travers les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) mués en Cadres Stratégiques de lutte contre la Pauvreté (CSLP) et aujourd’hui en Stratégie de Croissance accélérée et de Développement Durable (SCADD).

Face aux préoccupations majeures que constituent les coupures d’eau et d’électricité, mais aussi les problèmes de chômage massif de jeunes, de santé et d’éducation, la Coalition Nationale de lutte Contre la Vie Chère, la corruption, l’impunité, la fraude et pour les libertés (CCVC) appelle les burkinabè des villes et des campagnes à se mobiliser pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs droits à l’eau et à l’électricité.

Pour ce faire, les structures de base de la CCVC (au niveau des régions, des provinces, des localités, des arrondissements, des quartiers et villages, des associations et syndicats membres) sont invitées à tenir des Assemblées Générales de sensibilisation et de mobilisation sur ces questions.


NON AUX MESURES TAPE-A-L’ŒIL !

NON AUX COUPURES INTEMPESTIVES D’EAU ET D’ELECTRICITE !

VIVE L’ACTION CITOYENNE POUR LA PRISE EN COMPT E DES PREOCCUPATIONS POPULAIRES !

Ouagadougou, le 15 avril 2014

Pour la Coordination Nationale, le Bureau :


P/Président

Bassolma BAZIE


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LA DEMISSION DE LA REDEMPTION


Le président du Faso dans son bilan sur les cent jours de gestion du pays a accordé un satisfecit au gouvernement qui, composé en majorité de novices, a mouillé le maillot et ne percevrait même pas encore de rétribution. Quoi de plus normal car était-il possible de se dédire en moins de cent jours en stigmatisant un gouvernement que l’on vient de mettre en place. Cependant les faits sont têtus et une rapide analyse ne permet pas de souscrire au satisfecit présidentiel. En attendant de revenir sur d’autres situations le cas du ministère de la justice nous interpelle si véritablement nous voulons que plus rien ne soit comme avant. En attendant que les acteurs de la justice se battent pour redorer leur blason très ternis par 27 ans de compromission, il s’agira ici de s’intéresser à leur premier responsable.

L’une des choses les plus difficiles pour un homme qui accède aux plus hautes marches de l’Etat c’est de concilier cette posture avec les positions surtout radicales antérieurement prises en tant que leader syndical. Le pouvoir politique peut en effet inhiber certains caractères et en révéler d’autres. C’est du reste ce que l’on peut observer avec l’arrivée du Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, BAGORO Béssolé Réné ancien secrétaire général de syndicat de magistrats, à la tête du ministère. Son attitude, jugée par certains de ses collègues, condescendante ou suffisante et ses propos excessifs vis-à-vis de ses camarades de lutte d’hier l’ont mis à mal face à la détermination des magistrats favorisée par les conclusions des états généraux de la justice qui ont permis l’adoption par le Conseil National de la Transition des lois organiques N° 050-2015/CNT et N° 051-2015/CNT du 25 août 2015 portant respectivement, statut de la magistrature et organisation, composition, attributions et fonctionnement du conseil supérieur de la magistrature.

Ces textes ont été renforcés par la loi constitutionnelle n°072-2015/CNT du 05 novembre 2015 portant révision de la constitution qui a consacré la séparation effective des pouvoirs à travers la consécration de l’autonomie du conseil supérieur de la magistrature désormais présidé par le premier président de la Cour de cassation, ainsi que la suppression des propositions de nomination des magistrats par le Ministre de la justice qui, par ailleurs ne note plus que les magistrats sous sa hiérarchie immédiate.

Ainsi, lorsque le ministre BAGORO Béssolé Réné, dès le début de son mandat à la tête du département, a été confronté au délicat dossier des textes d’application des textes organiques sus référencés, il n’a pas pris le soin de s’entourer de toutes les précautions et de préparer sérieusement sa communication sur le dossier. Il est vite tombé dans le piège d’une vision conflictuelle et hystérique de l’action syndicale qui rappelle les rapports entre les syndicats et l’Etat en situation autoritaire, à l’instar de l’époque du Conseil National de la Révolution. C’est alors qu’il a voulu jeter les magistrats en pâture en confrontant leurs revendications qu’il juge, ironiquement d’ailleurs, légitimes, aux problèmes des dix-huit millions de burkinabé et pire en qualifiant ses camarades d’hier de « ces gens-là » et en les menaçant de sanctions allant du « blâme » à la « révocation ».

Il faut dire que cette attitude a fortement dégradé ses rapports avec l’intersyndical qui, malgré les montages grotesques, malicieux et manipulateurs sciemment orchestré pour diviser l’intersyndical, orienter l’opinion et l’opposer aux magistrats, déjà ployés sous le poids des critiques acerbes et infâmantes qu’ils ont hérité du régime COMPAORE, est resté serein et imperturbable, témoignage d’une dignité retrouvée et d’une véritable indépendance en construction.

L’ensemble des magistrats, partout où ils se trouvent, ont prouvé par la participation jamais égalée (presqu’à 100%) à la grève du 24 février au 1er mars 2016, qu’ils se sont affranchis du joug de l’exécutif qui avait l’art de les diviser. Cette réalité semble échapper au locataire de la partie justice de l’immeuble du Faso, le ministre BAGORO, qui a confondu ses fonctions de ministre (qui devait permettre une gestion raisonnée des agents et des partenaires sociaux de son département) avec privilèges et gloires personnels et dont l’attitude a eu pour conséquence sa mise à l’écart des négociations. D’autres ministres, sans expérience syndicale particulière, ont par contre fait la preuve de leur maturité en matière de négociation raisonnée et ont pu désamorcer des crises naissantes dans le même laps de temps, notamment celui de la santé, concernant la crise au sein de l’hôpital Yalgado OUEDRAOGO et des écoles nationales de santé publique(ENSP).

En marge de ce conflit, d’autres arguments ou faits sont incommodants pour la présence du ministre BAGORO à la tête de la Justice et aussi de certains magistrats nommés au forceps sous la transition.

Le scandale de la gestion des parcelles à la SONATUR qui n’est que la partie visible d’un immense iceberg vient rappeler le conflit qui peut exister entre le ministre de l’habitat qu’il a été sous la transition donc redevable de sa gestion et le ministre de la justice possible destinataire et surtout justiciable de dossiers à poursuivre en cas de découvertes de faits répréhensibles par l’audit de l’ASCE.

Le principe de redevabilité, non seulement, aurait dû militer pour la mise à l’écart de BAGORO Réné en attendant la fin de l’audit, mais aussi, peser lourd pour que possible justiciable qu’il est, ne soit pas le patron de la justice burkinabè. Rappelons-nous que la nomination du DG limogé de la SONATUR avait été opérée en violation des règles organisant le recrutement des DG de certaines structures étatiques. A y voir de près, le DG limogé semblait être en mission commandée ; cela le ministre de la justice qui l’a nommé ne peut nullement s’en laver les mains comme Ponce-Pilate car sa responsabilité est engagée.

Dans notre histoire récente, des ministres et bien d’autres personnes ont démissionné parce que des faits les impliquant ou commis sous leur responsabilité les ont poussés à la porte.

A ce jour, l’on peut s’interroger sur la légitimité du ministre BAGORO Béssolé Réné aux yeux de ses collègues et des Burkinabè. Quel type de rapports, le pouvoir exécutif de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE veut avoir avec les acteurs de la justice ? Une gestion responsable, juste, paisible et sans discrimination du département de la justice respectant l’indépendance des magistrats est-elle encore possible avec le ministre BAGORO Béssolé Réné ?

Peut-on objectivement maintenir le Ministre BAGORO lorsque les magistrats n’en veulent plus comme interlocuteur et que durant la gestion de la crise ni le Premier Ministre encore moins le Président du Faso ne l’ont associé aux négociations avec l’intersyndical. Doit-on garder un ministre que les acteurs de son département, les magistrats et surtout les syndicats ne veulent nullement voir ?

Peut-on garder le Ministre BAGORO au ministère de la justice au moment où les dépouilles des dossiers nauséabonds de la transition commencent à être exhumées ?

Ne va-t-il pas influencer négativement le cours des dossiers qui viendraient à mettre en cause les dignitaires de la transition dont il fait partie ?

Quelle sera sa posture dans les dossiers de poursuites éventuelles contre ZIDA ou de lui-même ?

Cela est d’autant préoccupant quand on connait sa proximité avec le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou qui, nommé sous la transition, l’on s’en souvient, a été d’une promptitude exceptionnelle dans les dossiers mettant en cause d’anciens dignitaires du régime COMPAORE ainsi que du putsch manqué de septembre dernier et qui, à ce jour, semble être dans une sorte de léthargie face aux brûlants dossiers qui concernent certains acteurs de la transition.

Décidément, tout concourt à montrer que maintenir le Ministre BAGORO pose plus de problèmes qu’il n’en résout.

Pour la construction de la République vertueuse que nous voulons après l’insurrection, le Premier Ministre doit remercier simplement le Ministre BAGORO si ce dernier n’arrive pas à courageusement s’assumer en démissionnant.

Aussi, en vue d’une véritable indépendance des magistrats du parquet, le Conseil supérieur de la magistrature devra-t-il, dans le cadre de la mise en œuvre des textes d’application des lois organiques relatives au statut de la magistrature et au Conseil supérieur de la magistrature, envisager la mise en concurrence des postes de procureurs généraux des deux cours d’appel de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso parce que ceux-ci deviennent des autorités hiérarchiques du parquet particulièrement influentes dans les procédures pénales et dans la gestion des carrières des procureurs du Faso. Maintenir ceux nommés sous la transition à leurs postes laisserait un goût d’inachevé de l’esprit d’indépendance effective du parquet voulu par le législateur.

Pr Pierre G. Nakoulima
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La horde sauvage des élèves du CEG de Nagaré (logobou, Tapoa)

Le but du système éducatif est de dispenser des enseignements, d’éduquer, de former, de créer les conditions de la réussite des élèves pour qu’ils soient des citoyens de demain, travailleurs, intègres, socialement accomplis et au service de leur pays.

Malheureusement, les derniers évènements survenus au CEG de Nagaré, commune rurale de logobou province de la Tapoa, montrent que les nouveaux objectifs seront difficiles à atteindre pour cette localité. Une semaine après la furie des élèves du CEG de Nagaré, l’école primaire, le CEG et les logements des enseignants portent toujours les stigmates de la violence .Les infrastructures se sont vidées de leurs occupants, faisant place à un calme plat .Le personnel d’enseignement et d’administration toujours dans l’émotion à trouvé refuge dans le village de Mahadaga (à 25 km), de Nagaré.

D’autres ont définitivement quitté la province de la Tapoa .Selon le Directeur du CEG Bama Babou , tout a commencé le Mercredi 13 Avril 2016 par une incompréhension entre le professeur de Maths et le chef de classe de 3ème Lompo Timothée .Le Mercredi 13 Avril autour de 09h, le professeur de mathématiques qui succède à celui du Français trouve le tableau à moitié effacé.

Il demande alors les raisons .Après les explications, il accorde un temps aux élèves pour finir de recopier la leçon de français .Le chef de classe Lompo Timothée envoya un bout de papier au carillonnaire disant de ne pas accorder une seule seconde de plus au professeur de maths. Le papier fut intercepté par le professeur qui exigea l’expulsion du chef de classe .Ce dernier refusa et c’est finalement avec le directeur qu’il fut expulsé. En voulant protester contre l’expulsion de leur camarade, les élèves de Nagaré organisèrent des grèves incontrôlées et incontrôlables.

Les élèves de Nagaré, futurs responsables du pays, ont déclenché une chevauchée sauvage contre leurs enseignants .Ils ont pourchassé et violenté des enseignants, brulé et saccagé leurs biens et même attenté à la vie de ceux qui leur donnent le savoir. Cet épisode dramatique qui s’est produit le Jeudi 14 Avril, a largement été relayé par la presse. Mais l’extrême gravité des faits commande qu’ont y revienne pour y tirer tous les enseignements nécessaires, afin que plus jamais ça ne revienne.

Les élèves du CEG de Nagaré ont poussé l’outrecuidance le Jeudi 14 Avril 2016 jusqu'à outrager un symbole fort de la république, le drapeau national.

« Quand ils sont arrivés, ils ont commencé par des jets de pierres sur nos toits. Ils ont perforé nos toits .Après ça, ils sont allés casser le mât du drapeau, enlever le drapeau, déchirer en deux, prendre essuyer leur sueur, traîner ça par terre» relate le directeur de l’école primaire publique de Nagaré, Sita Tinto. Les élèves ont banalisés et dépiécé le drapeau de leur pays.

Ils ont fait irruption dans une école primaire qui n’avait rien à voir avec leur mouvement pour y faire la violence brute .Des enseignantes ont été fouettées par les manifestants. Quel spectacle déroutant .Des élèves à qui on enseigne le civisme au quotidien, viennent de franchir le Rubicon en se comportant en parfaits «hors la loi » sans foi, ni morale ni loi.

Comme si cela ne suffisait pas, ils ont procédé à des destructions de biens publics et privés. Il faut l’affirmer, les actes posés à Nagaré méritent une condamnation et des sanctions fermes .IL n’honorent ni les élèves, ni les enseignants du CEG de Nagaré qui ont été manipulés par Timothée Lompo, un chef de classe indiscipliné, récalcitrant avec un esprit aventurier et destructeur. En attendant que des enquêtes plus approfondies nous fournissent d’autres explications, Timothée Lompo a refusé d’obéir aux ordres de son professeur de maths et aux ordres de son directeur de collège .Il renie ainsi l’autorité éducatrice et parentale qu’incarnent les enseignants.IL est l’homme par qui les évènements se sont produits à Nagaré.L’élève se soumet toujours à son éducateur, non le contraire .Des cas d’indiscipline, on en connaît dans les établissements scolaires du Burkina Faso, mais de là à mener une véritable chasse à l’homme, c’est inacceptable. Les élèves agissaient comme dans des camps de circoncision, poussaient des cris de guerre et frappaient le sol selon Barlemli Thiombiano, enseignant de français / Histoire-Géographie au CEG de Nagaré.

Pour la paix, on pourra passer une simple éponge pour que les cours reprennent, sans chercher à blâmer les meneurs de cette expédition punitive .Mais nous disons que fermer les yeux sur ce qui s’est passé à Nagaré nous rattrapera tôt ou tard car cela créera d’autres précédents. En vérité, la situation vécue à Nagaré est la conséquence d’autres situations vécues à travers tout le pays et qui sont restées impunies.

La sanction est éducative pour restaurer l’autorité de l’Etat, de ses agents qui y étaient en service et pour décourager d’éventuels fauteurs de troubles en milieu scolaire.

Par exemple en France, l’outrage au drapeau français et à l’hymne nationale « la marseillaise » est lourdement sanctionnée par l’article 440 du code de justice militaire par 5 ans de prison ferme.

Pour le cas de Nagaré, il faut éviter la sanction collective et procéder au cas par cas pour mieux identifier les vrais meneurs qui doivent écoper du maximum.

Par rapport à l’outrage aux emblèmes de l’Etat Burkinabé, il faut revoir les programmes scolaires et introduire l’instruction civique.

IL y a une matière instruction civique au primaire, mais au secondaire (collège et lycée), il ya toujours un vide. L’éducation civique tant prônée n’est pas enseignée ; il ya eu quelques formations isolées, mais sans aucune généralisation et application .Il faudrait donc que l’Etat revoit sa copie pour créer les bonnes conditions de l’enseignement, de l’éducation civique dans les lycées et collèges. Les associations comme le Cercle d’Eveil, les clubs UNESCO, RAJS, Afrique jeunesse etc. pourraient aussi jouer leur partition pour accompagner le processus.

L’heure est grave, l’incivisme est fréquent dans nos établissements et dans la vie de tous les jours .Il ne peut passer un jour sans que les radios et la presse en général ne fassent des dénonciations .En même temps se développe la consommation de drogue, la violence sous toutes ses formes en milieu scolaire.

C’est donc une alerte que nous lançons de notre modeste position, afin d’arrêter cette négative avant qu’il ne soit trop tard.

IL nous faut retrouver le plutôt possible, notre véritable « pays des hommes intègres».

Pour ce faire, la culture des valeurs de civisme, de citoyenneté, de patriotisme, d’intégrité et de paix dans nos structures scolaires en particulier est fondamentale pour un développement harmonieux du pays.

Aristide GUIGUEMDE

Professeur certifié d’Histoire-Géographie.

Membre du Cercle d’Eveil
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Quel avenir pour le Burkina-Faso ?Quel avenir pour le Burkina-Faso ?

 
Assurément, il ne suffit pas de remplacer Blaise Compaoré par Rock Marc Christian Kabore pour que nos conditions de vie s’améliorent. Bientôt deux ans après la fuite de Blaise Compaoré et plus de cent jours d’exercice du pouvoir par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), ils ne sont plus nombreux, ceux des burkinabè y compris ceux du propre camp du Président Kaboré à se rendre à l’évidence : << Rien ne changera fondamentalement d’ici les cinq ans >>. Le pouvoir peine à trouver ses marques et cela est d’autant plus inquiétant et déplorable que les leaders actuels, du Président du Faso au Président de l’Assemblée Nationale, sans oublier l’unique tout puissant Ministre d’Etat, sont d’anciens disciples et serviteurs de Blaise Compaoré et ont tous cogéré le pays pendant au moins un quart de siècle (25 ans) avec le disgracié président.

Une fois de plus, les burkinabè se retrouvent abandonnés à eux mêmes, sans véritable espoir d’entrevoir un avenir meilleur.



Au plan national, la situation est des plus préoccupantes, en témoigne la multitude d’événements malheureux qui semblent s’accumuler sous le regard impuissant des dirigeants :

- indiscipline caractérisée et généralisée (désobéissance et menace des élèves à l’endroit des enseignants) ;

- irruption de milice armée (KOGLWOEGO), qui défie au quotidien l’autorité de l’Etat ;

- Héritage du passif des autorités de la transition (corruption, trafic d’influence et détournement de deniers publics) ;

- Complication du dossier du putsch du 15 septembre 2015 (inapplication des mandats d’arrêt lancés, refus au plan national de la hiérarchie militaire, de la gendarmerie et de la police de déférer à la convocation du juge d’instruction militaire) ;

- Mobilisation de l’état major des syndicats (la plupart des centrales syndicales exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative)



Face à une telle situation, que sommes-nous en droit d’attendre ? Ou que pouvons nous attendre du pouvoir MPP ? La seule chose qui est visible et observable, c’est les positionnements et les intrigues des politiques pour obtenir des postes juteux. Aucun sens de l’amour de la patrie, de l’intérêt général. Les politiciens pour la plupart sans foi ni loi, ne s’intéressent à l’Etat que pour se servir ici et maintenant. Pauvres de nous, si au moins face à des cas aussi graves et dangereux que le phénomène des KOGLWOEGO , nos autorités prenaient leurs responsabilités en agissant sans langue de bois et négociant des compromissions qui comme nous l’avons dit, finiront par être fatal à la nation toute entière.

Pour notre part , dans une telle poudrière , le moins que nous devons exiger et attendre de ce gouvernement, c’est la sécurité , car sans elle rien n’est possible ; sans elle, c’est le chaos.


                                                          E. Faustin KONSIMBO
                                                          Directeur de publication

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La conférence de Berlin ou le partage de l’Afrique : 26 février 1885, une date mémorable

Elle marque en effet, le partage du continent africain. Lors de la conférence de Berlin (novembre1884­ février 1885), les puissances occidentales ont décidé du sort de l'Afrique.

Les manuels allemands d’histoire désignent cette conférence la «Kongo­Konferenz.» Ceci en dit long sur les buts que les participants s’étaient assignés.

Sur invitation du chancelier Otto von Bismarck, 14 nations se rassemblent à Berlin du 15 novembre 1884 au 26 février 1885 afin d’établir les règles du partage de l’Afrique et tracer de façon arbitraire les frontières. Il en résultera des conflits qui durent jusqu’aujourd’hui.

Les pays participants sont: l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, La Belgique, le Danemark, l’Empire Ottoman c’est à­ dire l’actuelle Turquie, l’Espagne, la France, la Grande-­Bretagne, l’Italie, les Pays-­Bas, le Portugal, la Russie, la Suède-Norvège ainsi que les Etats-­Unis à titre d’observateur.

Les peuples et les rois africains sont maintenus à l’écart de cette conférence qui scelle le partage systématique de l’Afrique.

Avec l’abolition de l’esclavage ou «Traite négrière,» l’Europe intensifie son intérêt pour l’Afrique à partir des années 1880, à la recherche de nouvelles sources économiques.

Stanley, géographe, découvre les richesses que renferme le bassin du Congo et aiguise ainsi l’appétit des puissances occidentales pour le continent africain.

Léopold II, roi de Belgique, crée la «Société Internationale Africaine» qui lui sert de paravent philanthropique.

Officiellement, il envisage d’envoyer des expéditions pour abolir définitivement «la Traite des Noirs», maintenue par les Arabes et étendre sa «mission civilisatrice» en Afrique.

En réalité, il charge Stanley d’établir un Etat indépendant du Congo et s’approprier ainsi les ressources naturelles de cette région.

Dans le même temps, la France hisse son drapeau sur l’autre partie du territoire qui deviendra le Congo-­Brazzaville, du nom de l’officier Savorgnan de Brazza qui a mené l’expédition.

Le «gâteau africain» suscite La ruée vers les pays africains qui prend rapidement de l’ampleur. Les nations européennes découpent l’Afrique comme un gâteau, tel est le terme historique en allemand.

En l’espace de quelques années, l’Afrique subsaharienne est divisée entre les puissances occidentales.

Elles s’assurent la liberté de commerce sur les fleuves du Congo et du Niger.

Le document final de la conférence de Berlin stipule que Léopold de Belgique reçoit, à titre personnel, deux millions et demi de kilomètres carrés soit l’actuel République Démocratique du Congo.

Un pays 80 fois plus grand que la Belgique est devenu en un tour de main, la propriété exclusive du roi Belge.

Le Congo deviendra en 1908 une colonie belge. La colonisation n'a jamais été une œuvre philanthropique.

De nombreuses exactions y ont été commises:

-le travail forcé ;

-les coups et blessures ;

-l’utilisation du fouet pour asservir les récalcitrants.

La politique des mains coupées pour obtenir la quantité de caoutchouc pour les besoins du roi Léopold II, un mégalomane, caractérise la politique coloniale dans cette région.

Les nations européennes s’engagent à respecter la sphère d’influence de toute puissance établie dans une zone bien précise.

Elles reconnaissent à la France le droit d’occuper la rive droite du Congo et de l’Oubangui. Elles acceptent l’autorité administrative du Portugal sur l’enclave de Cabinda ainsi que les pays sous le joug colonial de la Grande Bretagne.

Le Libéria et l’Ethiopie demeurent les deux états indépendants du continent ainsi que l’Etat libre d’Orange et du Transvaal en Afrique du sud.

La conférence assure la liberté de navigation et de commerce sur les fleuves du Niger et du Congo. Tout traité conclus avec des rois africains doit être notifié aux autres nations colonisatrices.

La Conférence de Berlin rappelle l’interdiction de la «Traite des Africains» ou esclavage qui avait été aboli la première fois en 1794 par la Convention puis rétabli par Bonaparte en 1802, à nouveau interdit en 1815 lors du Congrès de Vienne; et définitivement interdit en 1848 sous l’impulsion de Victor Schœlcher.

La conférence de Berlin de 1885 invite les signataires à contribuer à L’extinction totale de la «Traite des Africains.» L’Allemagne occupe officiellement le Sud ­ouest Africain, appelé Sud ­ouest Allemand (1884­-1919) qui deviendra la Namibie indépendante en 1990.

Extrait publication

Dr Pierrette Herzberger­ Fofana
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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : LE DEFICIT DES ENSEIGNANTS

« Ces enseignants vacataires sont-ils suffisamment qualifiés pour offrir une bonne maîtrise des disciplines qu’ils enseignent à leurs élèves ? » 


Nous savons tous que la vie dans les pays en voie de développement comme le Burkina Faso est loin d’être une chose facile.

A cet égard, un bon nombre d’étudiants, après la fin de leurs études, se retrouvent dans des positions où ils n’ont rien à exercer comme métier.

Ils sont alors contraints d’attendre à ce que le gouvernement lance les concours de la fonction publique pour qu’ils y prennent part et espérer être recrutés. Si par malchance ils ne sont pas reçus à ces concours, ils doivent attendre encore les prochains concours pour tenter une fois de plus leur chance pour voir s’ils seront reçus. Cette situation entraîne beaucoup d’entre eux à se lancer à tort et à travers et n’importe comment dans la recherche de l’emploi. Tous les moyens sont pour ainsi dire bons à appliquer pour avoir un boulot et espérer améliorer le quotidien.

C’est ainsi que certains deviennent des enseignants vacataires dans l’enseignement privé ; chose qui n’est pas mauvaise d’ailleurs. Au contraire, ça aide le gouvernement à lutter contre le chômage et permet à un bon nombre d’enfants de bénéficier d’une éducation formelle à partir du moment où chaque enfant a le droit à l’éducation.

Mais l’interrogation que cela suscite est la suivante : « Ces enseignants vacataires sont-ils suffisamment qualifiés pour offrir une bonne maîtrise des disciplines qu’ils enseignent à leurs élèves ? » Même si à cette question, nous pouvons répondre par l’affirmatif, il conviendrait de reconnaître que des réserves doivent être émises.

Nous disons ainsi parce que certains enseignants vacataires n’enseignent pas les matières où eux-mêmes ils ont été formés à l’université c’est-à-dire que leur matière n’a rien à voir avec leur formation universitaire.

Par exemple, nous pouvons rencontrer dans un établissement donné un vacataire qui enseigne l’Anglais alors que sa formation universitaire, c’est la Géographie.

Cette situation peut être dramatique pour les élèves parce qu’il n’est pas évident que l’enseignant lui-même maîtrise les contours de la langue. Et de cette manière, les élèves qui sont supposés être l’image du professeur ne pourront pas avoir une maîtrise approfondie des points grammaticaux et autres éléments de la langue.

Cette rédaction apparaît ici comme une invite donc au gouvernement en général et aux Ministères en charge de l’Education en particulier qui sont censés réguler les questions d’éducation à avoir un œil très vigilant sur ces questions et aux responsables des établissements à examiner les dossiers de façon diligente avant de recruter leur personnel, sinon notre niveau éducatif risque de s’embourber. Et cela est loin d’être une chose favorable pour amorcer un développement radieux car la génération future ne sera pas dotée de compétences qu’il leur faut.


   Rakiswende BONKOUNGOU
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LE BURKINA MALADE DE SON ADMINISTRATION ?





L’absentéisme et le retard dans les services publics constitue un obstacle au bon rendement Administratif. L’on a plus besoin de binocles pour voir ce qui se passe dans les services : la nonchalance, le manque démotivation, le pillage de l’Etat sont, constatons nous avec amertume le sport favoris de beaucoup d’agent de la fonction public qui pourtant sont prompts en découdre avec l’Etat chaque fois que la vie se renchérit.
Voila entre autres, les maladies dont souffre l’état, le premier employeur du Burkina Faso. Il est reconnu de plus d’un que dans notre pays, la question de l’emploi se pose avec acquitté. L’état est au service des populations, et cela, depuis qu’il s’existe. Pour ce faire, il s’est doté d’une machine administrative qui s’est développée au fil des ans à cause des besoins de toutes sortes : La santé, l’éducation, la sécurité, l’alimentation, etc.….
L’Etat étant au service de tout le monde, il ne saurait recruter les agents qu’il utilise, sans passer par une méthode de justice sociale et de transparence : L’institution des concours directs et professionnels. Nous faisons ici fi des recrutements sur titres qui ne se retrouvent finalement aujourd’hui que dans deux (02) domaines : L’enseignement supérieur public et la santé. L’état, pour augmenter les effectifs de ses équipes dans ses différents domaines d’intervention, fait des appels à candidatures à travers l’organisation annuelle des concours. Les concours sont les moyens techniques administrés aux candidats pour juger de leurs compétences et aptitudes à occuper tel au tel poste dans tel au tel domaine de la vie. Il n’est pas rare de constater, que pour postuler à ses emplois, de potentiels candidats se « battent » littéralement pour apprêter les dossiers avec les différentes contraintes qui en résultent.
Malgré ces difficultés, tant financières qu’administratives, le potentiel, le futur candidat à X concours arrivera en fin de courses : Il déposera son dossier dans les limites requises, contre quoi il recevra un récépissé. Il ne lui restera plus qu’à faire de la révision, ou à s’exercer pour attendre le jour de l’administration du concours. Aux résultats, il peut être admis ou pas. Dans le 1er cas, d’aucun dirons qu’il à la chance alors qu’en la matière, la chance, même si elle n’est pas à écarter, n’occupe pas plus de 1% des paramètres de succès au concours.
Après sa formation dans une école professionnelle, voila l’élève fonctionnaire qui devient fonctionnaire après les formalités d’intégration dans la fonction.
Alors qu’on s’attendrait à un jeune fonctionnaire qui capitaliserait tout le savoir acquis au lycée, à l’institut, à l’université, et à l’école professionnelle, voila qu’il se comporte autrement : Il nous devient finalement un problème pour l’état ; Un contestataire, un insatisfait chronique, toujours prêt à justifier ses absences même si ça ne convainque pas. Il dira ceci : Je ne suis pas le seul, nous ne sommes pas traités comme il le faut, l’état est responsable, etc.…
Des arguments à charge trop faciles, simplice qui frisent l’irresponsabilité. Tenez : faut-il passer tout son temps à comparer des agents d’un pays A à ceux d’un pays B. Le pays A et le pays B sont-ils logés à la même enseigne ? Ils développent des arguments qui sapent la bonne marche de l’administration. Ils vont en retard au service, trop en retard, ils s’absentent, pas toujours pour de bonnes raisons mais pour leurs raisons, qu’on peut saisir, imaginer. Pourquoi faut-il être prompt à demander à son employeur des augmentations de salaires, le statut particulier, alors qu’à votre niveau, le rendement, le niveau de sacrifice n’est pas perceptible ?
A ce rythme, vous appauvrirez votre employeur pendant que vous tendez, indéfiniment la main qu’il ne saura plus satisfaire. Autant vous demandez des augmentations de salaires, des moyens de travails en plus, toujours plus performants, autant l’état, l’employeur doit voir, être convaincu que vous ne l’invitez pas, ne le poussez pas à un marché ou c’est lui qui doit supporter le déséquilibre. Pour la bonne marche de l’administration, dans la normale, nous nous devons d’être à un rendez-vous du donner et du recevoir ou le patriotisme doit être comme un axe de balance.


Nicolas simpore
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