Le début du quinquennat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)


Plus de deux mois après l’investiture du Président Rock Marck Christian KABORE, les burkinabè commençaient à se remettre de la longue crise, consécutive à la volonté du régime Compaoré de modifier l’article 37 de notre constitution (pour s’éterniser au pouvoir), ainsi que de celle de mettre en place un SENAT.
Cette crise, qui précède les multiples mutineries dont celles de 2011, a endeuillé la nation et l’a plongée dans une crise essentiellement économique et sociale.
Nous étions ainsi loin de surprises désagréables quand, le 15 janvier 2016, pour la première fois de l’histoire notre pays, un attentat frappait lâchement et de façon barbare le centre de la capitale, laissant un lourd bilan.
Cet attentat, premier du genre, perpétré par des mains manipulées, portant la signature du groupe tristement célèbre ALMORABITOUNE, du non moins tristement célèbre Moctar bel moctar d’ACQMI, prétendu représentant de la nébuleuse ALQUAIDA en Afrique de l’ouest, a provoqué la stupeur, l’indignation et surtout , a réuni les burkinabè , prêt à défendre la patrie en danger.
Il faut reconnaître que les terroristes ont profité d’un moment de flottement dû au long temps mis pour désigner un Premier Ministre, sans compter la longue attente pour la formation du gouvernement.
Immédiatement, après l’attaque terroriste, le pays devait faire face à des incendies ciblés de marchés, de citernes dont le point culminant à été l’attaque de la poudrière de YIMDI.
L’attaque de la poudrière de YIMDI a connu son dénouement par l’identification et l’arrestation de ses auteurs qui n’étaient autres que les anciens soldats du défunt Régiment de sécurité présidentielle.
Sur toutes ces affaires, les burkinabè attendent les procès et les verdicts.

Les affaires urgentes évacuées , le Premier Ministre Paul Kaba THIEBA , le messie venu du temple de la finance Ouest africaine de Dakar , après la formation de son gouvernement, s’est livré au sempiternel long , creux, inutile et ennuyeux discours à la nation pour faire rêver les naïfs et les crédules en leur faisant miroiter monts et merveilles et de conclure en affirmant tout de go , que les caisses de l’Etat étaient vides. Dans la même foulée, ce fut au tour des députés d’effectuer leur entrée par l’l’élection non surprenante de monsieur Salifou Diallo à la tête de la représentation parlementaire.
En effet, après la prise de kosyam par Monsieur Rock Marck Christian KABORE, le positionnement de Monsieur Simon Compaoré en véritable numéro un, (déguisé) en numéro deux au sein du gouvernement), logiquement, la présidence de l’Assemblée Nationale revenait de droit à monsieur Salifou Diallo.
Le décor étant planté, les burkinabés qui ploient sous les problèmes socio-économiques, et n’ayant surtout pas oublié les promesses électorales du candidat du MPP actuellement au pouvoir, commencent à s’impatienter et à interpeller le gouvernement sur des propositions concrètes à même d’améliorer leur vie quotidienne.
Ainsi, le gouvernement est fortement interpelé sur la question de sécurité qui est importante aux yeux de la population, surtout en relation avec les attaques terroristes.
Dans le même chapitre, le phénomène des milices villageoises de sécurité (KOGLGWEGO), qui divisent les burkinabés, doit être réglé de façon républicaine, n’en déplaise aux défenseurs de ces hordes sans foi ni loi, qui constituent une entrave à la République et menacent l’existence de l’Etat burkinabè.
Sur le chapitre des revendications salariales, c’est le corps de la magistrature qui ouvre le bal.


E. Faustin KONSIMBO
Directeur de publication

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