ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : LE DEFICIT DES ENSEIGNANTS

« Ces enseignants vacataires sont-ils suffisamment qualifiés pour offrir une bonne maîtrise des disciplines qu’ils enseignent à leurs élèves ? » 


Nous savons tous que la vie dans les pays en voie de développement comme le Burkina Faso est loin d’être une chose facile.

A cet égard, un bon nombre d’étudiants, après la fin de leurs études, se retrouvent dans des positions où ils n’ont rien à exercer comme métier.

Ils sont alors contraints d’attendre à ce que le gouvernement lance les concours de la fonction publique pour qu’ils y prennent part et espérer être recrutés. Si par malchance ils ne sont pas reçus à ces concours, ils doivent attendre encore les prochains concours pour tenter une fois de plus leur chance pour voir s’ils seront reçus. Cette situation entraîne beaucoup d’entre eux à se lancer à tort et à travers et n’importe comment dans la recherche de l’emploi. Tous les moyens sont pour ainsi dire bons à appliquer pour avoir un boulot et espérer améliorer le quotidien.

C’est ainsi que certains deviennent des enseignants vacataires dans l’enseignement privé ; chose qui n’est pas mauvaise d’ailleurs. Au contraire, ça aide le gouvernement à lutter contre le chômage et permet à un bon nombre d’enfants de bénéficier d’une éducation formelle à partir du moment où chaque enfant a le droit à l’éducation.

Mais l’interrogation que cela suscite est la suivante : « Ces enseignants vacataires sont-ils suffisamment qualifiés pour offrir une bonne maîtrise des disciplines qu’ils enseignent à leurs élèves ? » Même si à cette question, nous pouvons répondre par l’affirmatif, il conviendrait de reconnaître que des réserves doivent être émises.

Nous disons ainsi parce que certains enseignants vacataires n’enseignent pas les matières où eux-mêmes ils ont été formés à l’université c’est-à-dire que leur matière n’a rien à voir avec leur formation universitaire.

Par exemple, nous pouvons rencontrer dans un établissement donné un vacataire qui enseigne l’Anglais alors que sa formation universitaire, c’est la Géographie.

Cette situation peut être dramatique pour les élèves parce qu’il n’est pas évident que l’enseignant lui-même maîtrise les contours de la langue. Et de cette manière, les élèves qui sont supposés être l’image du professeur ne pourront pas avoir une maîtrise approfondie des points grammaticaux et autres éléments de la langue.

Cette rédaction apparaît ici comme une invite donc au gouvernement en général et aux Ministères en charge de l’Education en particulier qui sont censés réguler les questions d’éducation à avoir un œil très vigilant sur ces questions et aux responsables des établissements à examiner les dossiers de façon diligente avant de recruter leur personnel, sinon notre niveau éducatif risque de s’embourber. Et cela est loin d’être une chose favorable pour amorcer un développement radieux car la génération future ne sera pas dotée de compétences qu’il leur faut.


   Rakiswende BONKOUNGOU
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